Une association étudiante nous a contacté afin de pouvoir réaliser un projet transatlantique, sur un voilier. Nous avons fait un bilan énergétique pour savoir quels nouveaux équipements utilisés.
Projet d’une transatlantique :Début 2018 nous avons reçu un message de l’association étudiante Oceasciences, visant la préservation des écosystèmes marins. Les membres de cette association scientifique ont acheté en été 2017 un Océanis 350 de 1992, qu’ils souhaitaient utiliser dans le cadre d’un projet Exploragyre – une transatlantique 2018, visant à étudier les facteurs d’ingestion du plastique par les poissons. Dans ce contexte, le voilier baptisé « Le Chercheur » avait besoin d’installation de nouveaux équipements énergie afin d’être autonome durant ce voyage tout autant pour les appareils du bord que pour les instruments nécessaires à l’étude. |
Solution :A l’origine, le bateau avait été équipé d’une batterie de servitude de 135 Ah et d’une éolienne de 300W. Avant de choisir de nouveaux équipements, l’équipage de « Chercheur » a fait un bilan énergétique basé sur leurs navigations (grâce au gestionnaire de batterie et au calcul théorique de puissance), pour avoir une idée claire de leurs besoins en énergie. Concernant le calcul de ce bilan:
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Retour sur installation :Après un été bien rempli, pendant lequel les équipiers du « Chercheur » ont effectué une série de travaux à bord, dont la fixation des panneaux rigides sur le portique, le passage des câbles, l’installation des porte-fusibles, remplacement du parc de service, nous avons reçu de la part de Grégoire, le spécialiste en écologie de cette expédition, un retour sur installation écrit le long des côtes portugaises : « En navigation, nous consommons en général au minimum 100 Ah par jour, ce qui comprend globalement pour moitié les instruments de navigation (pilote auto, loch speedo, VHF, …), pour un tiers le réfrigérateur et le reste pour recharge de l’Ipad de navigation et parfois d’un ordinateur. Au mouillage, nous consommons en fait quasiment tout autant avec les ordinateurs, musique, et recharges diverses type appareil photo. Nous utilisons donc pas mal le convertisseur, et je pense que les pertes énergétiques sont assez faibles (surtout comparé à notre ancien onduleur). En exposition directe aux rayons du soleil, notre parc de panneaux solaires peut produire jusqu’à 19 A par heure (environ 12 A pour les fixes 2*140W et 7 A pour le souple 145 W), ce qui est plus que suffisant pour notre consommation. En navigation, la production est souvent bien plus faible, notamment car faisant route au Sud les panneaux fixes se retrouvent ombragés (production tombant à 3-6 Ah). Le panneau souple est ici très utile car nous pouvons l’orienter comme l’on veut. Jusqu’ici, les panneaux nous ont assuré l’autosuffisance énergétique, notamment lors de la traversée du Golf pendant 3 jours. Niveau batterie, nous sommes descendus au minimum à 12.5 V ». Le retour de Grégoire prouve une fois de plus à quel point il est important de bien déterminer ces besoin (un bilan énergétique effectué correctement permet l’adaptation optimale des équipements énergie) afin de disposer d’une solution donnant toute satisfaction. |
Références du matériel utilisé :
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